De la desperate housewife et des bonnes résolutions 

Chroniques de Mamaroneck ou The Tales of the Village – 5 janvier 2016 – La nouvelle année est le moment de dresser sa liste de bonn52c5746c7f592es résolutions. Je les choisis g
énéralement bien difficiles à atteindre. Surtout, il ne faudrait pas arriver à les tenir. Cela a un côté pratique, on culpabilise moins vu que franchement c’était mission impossible et on peut reprendre la même liste d’année en année. Règle numéro 1 : multiplier les résolutions. Il est important de ne pas pouvoir les hiérarchiser, de disperser ses forces et surtout de les oublier. Disons que statistiquement, sur les vingt dernières années, j’en au oublié soixante pourcent au bout d’un mois, quatre-vingt au bout de deux et quatre-vingt-dix neuf virgule neuf au bout de trois. De multiples études montrent que je suis statistiquement totalement normale.
Pourtant peu avant minuit samedi dernier, dans un moment de révolte, je me suis dit : Laurence, tu ne peux pas continuer comme ça ! 2017 sera différente. Une idée de génie surgit avec la onzième sonnerie : en 2017, ma résolution numéro un serait justement de ne pas tenir mes résolutions. Malheureusement, un sursaut de lucidité au douxième dong, me fit réaliser que pour tenir ma résolution numéro un je devais ne pas la tenir. Comme l’avait découvert Aristote avant moi : une chose ne peut pas à la fois ETRE et NE PAS ETRE. Règle numéro 2 : Même les résolutions de début d’année doivent respecter le principe de non contradiction. Du coup règle n°3 : ne jamais choisir ses résolutions le 31 décembre ou le 1er janvier. L’alcool n’est pas l’ami des résolutions.

Je me suis donc laissé un peu de temps pour réfléchir : quoi de plus propice à la résolution qu’un petit vol Paris-New York le 2 janvier ? Rien ou presque. Malheureusement il y a toujours des empêcheurs de prendre des bonnes résolutions en rond. Ils sont pénibles dans les avions… ils vous mettent des films, surtout ceux qu’on ne va pas voir au cinéma parce que c’est pas notre genre de film vu qu’on est snob. C’est comme Gala ou Paris Match, on ne va quand même pas acheter ces torchons quand on se veut « intello » comme moi. Oui mais voilà, il faut bien aller chez le coiffeur et là comme par hasard, il n’y a jamais autre chose à lire. De fait, en cherchant un film, un titre m’a tout de suite sauté aux yeux : « Bad Mom ». Voilà une résolution qu’elle est bonne. Foi de desperate housewife, fini de jouer à la mom parfaite, je vais passer du côté obscur de la Force.

Laisser un commentaire